Et troisième victoire consécutive en championnat pour la formation de Didier Deschamps. Sans vraiment convaincre offensivement, notamment en première période, l'OM s'est imposé sur le terrain du FC Lorient (1-2), mercredi soir, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1. Si les Merlus ont ouvert le score sur penalty, par Marama Vahirua (53e), le jeune Jordan Ayew a égalisé (68e), avant le but de la victoire de Souleymane Diawara dans le temps additionnel (90+2e). Les Phocéens prennent la 2e place à Montpellier, battu à domicile par le leader bordelais (0-1). Le film du match

Passé tout près d'un résultat déprimant, l'OM est parvenu à faire la bonne affaire de cette 11e journée (programmée initialement en novembre). En parvenant à renverser la situation sur la pelouse du FC Lorient, malgré une production offensive qui laisse encore à désirer, les ouailles de Didier Deschamps doublent Montpellier à la 2e place. Les Héraultais ont été battus par Bordeaux, qui compte toujours 6 longueurs d'avance sur son rival phocéen avec un match en plus. Marseille vient d'enchaîner son 3e succès consécutif et espère vraiment faire le plein en ce mois de décembre, avec un voyage à Saint-Etienne le week-end prochain puis la réception d'Auxerre avant Noël.

Privé de son leader offensif, Mamadou Niang (blessé), et de sa pointe habituelle, Brandao (suspendu), le vice-champion de France aura vraiment manqué d'inspiration en attaque. La première période contre Boulogne-sur-Mer (victoire 2-0 au final), pourtant si faible dans la production collective, n'a pas alerté Didier Deschamps, qui a aligné la même composition d'équipe, seul Morientes remplaçant Brandao. Koné évoluait cette fois-ci ailier gauche, Abriel retrouvant le couloir droit de l'attaque. Résultat: des tentatives peu abouties face à une défense morbihannaise prudente.

Défenses solides

L'OM se procurait les premières situations, avec un numéro de Koné qui permettait à Lucho de décaler Abriel sur la droite, dont le tir croisé filait juste à côté (2e). Lucho frappait ensuite au-dessus (10e). Morientes restait évidemment muet, bien muselé par la paire Genton-Koscielny. Les Marseillais restaient également vigilants, appréhendant au maximum les flèches Gameiro et Vahirua. La grosse occasion lorientaise intervenait sur coup de pied arrêté, Sosa voyant sa reprise de la tête repoussée sur la ligne par Bonnart (12e). Des deux côtés, l'étincelle n'existait pas.

C'est le FCL qui parvenait à ouvrir le score dans cette partie assez fermée. Après une légère faute d'Heinze sur Amalfitano dans la surface, Vahirua transformait le coup de pied de réparation accordé par M. Turpin (1-0, 51e). Les Merlus avaient fait le plus dur, mais les Phocéens n'avaient pas dit leur dernier mot. Déjà, ils étaient revenus avec de meilleures intentions, mais manquaient de précision ou de puissance dans le dernier geste, à l'image de Lucho à deux reprises (47e et 51e) et de Cheyrou (50e). Deschamps procédait forcément à des changements, lançant Valbuena (56e) à la place de Cheyrou et le jeune Jordan Ayew (63e) à la place de Morientes, d'un manque de confiance gigantesque.

Jordan Ayew, une première du bonheur

Le remplaçant de l'Espagnol, pour son tout premier match en professionnel, était tout heureux de trouver le chemin des filets. Koné dribblait à l'arraché Genton sur l'aile gauche, avant de centrer juste devant le but pour le fils d'Abedi Pelé, complètement lâché par la défense locale (1-1, 68e). Revenu au score, l'OM n'espérait pas en rester là et offrait quelques bonnes combinaisons face à une équipe bretonne moins compacte dans sa partie de terrain. Valbuena n'était pas loin d'en profiter, mais sans réussite.

Et après une reprise en position excentrée d'Amalfitano captée par Mandanda (85e), les locaux lâchaient de nouveau défensivement, dans le temps additionnel. Lucho se chargeait d'un coup franc côté gauche. Le ballon, contré, revenait sur l'Argentin, dont le long centre était prolongé par Souleymane Diawara, en position licite et devançant la sortie aux poings (ratée) d'Audard (92e). Christian Gourcuff pouvait regretter cette 3e sortie sans victoire, alors que les Marseillais exultaient et pouvaient repartir avec trois unités dans leur besace. A défaut de se montrer brillants collectivement.  Elisée HOUNKPATIN